Employment: French industry no longer attracts young engineers, according to a study

https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-brief-eco/emploi-l-industrie-francaise-n-attire-plus-les-jeunes-ingenieurs-selon-une-etude_6790735.html

Posted by Johannes_P

20 Comments

  1. UnusualClimberBear on

    Le salaire d’un débutant dans les pays développés est à 6 chiffres annuels. Chez nous on les force à être “solidaires” et à payer un immo trop cher…

  2. doodiethealpaca on

    Vraiment les jeunes, ils veulent plus travailler, c’est vraiment n’importe quoi cette génération de branleurs, ils se rendent pas compte de la chance qu’ils ont d’avoir une industrie aussi généreuse avec eux ! (/s)

  3. >Elle montre qu’au cours des deux dernières années, le taux de recrutement des jeunes diplômés des écoles d’ingénieurs par des bureaux d’études est passé de 7 à 11%. Dans le même temps, le nombre de jeunes ingénieurs entrant dans l’industrie, tous secteurs confondus (automobile, métallurgie, énergie), a baissé de deux points de 38 à 36%.

    C’est un titre un peu catégorique pour une variation de 2 points qui pourrait n’être que du bruit

  4. Alternative_Ad_3300 on

    Tiens oui c’est dingue, plus personne ne veut faire bac+5 pour galérer à trouver un travail et toucher un salaire qui ne permette pas de vivre ? C’est fou ca

  5. Pour y être, dans cette fameuse industrie, il faut dire qu’en France elle est de moins en moins présente…

    À part l’industrie nucléaire qui commence doucement à repartir, il n’y a pas tant de postes que ça, et la plupart sont pour des entreprises étrangères (tout est de plus en plus délocalisé). Les salaires en entrée ne sont pas du tout compétitifs, le télétravail est en train de disparaître, bref peu attractif.

    On a encore la chance de garder un peu de R&D en France, tenu à bout de bras par les avantages fiscaux, mais le jour où ils coupent le CIR, on peut dire au revoir à beaucoup de monde.

    Après, c’est vrai que c’est osé comme conclusion avec si peu de variation, faut pas s’emballer non plus. Mais la tendance est clairement à la baisse, c’est sûr.

  6. Comment ça nos postes d’ingénieur à 1800e net par mois n’attirent personne ? Les jeunes c’est vraiment des feignants /s

  7. la quoi ?

    on en a plus de ça dans le pays depuis que les politiques ont oeuvrés avec les riches pour désindustrialiser et délocaliser.

  8. 15 ans d’industrie, et franchement le secteur n’est pas sexy du tout. Les usines sont souvent délabrées en France, car elles vivent leur douzième vie, les bureaux c’est un peu pareil, et l’ambiance y est assez morose. Honnêtement, je comprends que les jeunes biberonnés au divertissement Tik Tok fuient ce secteur qui de plus, a un peu du mal a payer correctement ces employés.

  9. En même temps, les offres d’emploi pour les jeunes diplômés, c’est pour une grosse partie des boîtes de conseil qui font leur beurre avec des salariés payés au rabais et en surfacturant les entreprises auxquelles elles louent leurs consultants. Ces boîtes de conseil, surnommées vendeuses de viande, n’ont pas bonne réputation même chez les jeunes diplômés.

  10. WhisperingHillock on

    En même temps toutes les visites d’entreprises d’industrie que j’ai eu l’occasion de faire pendant mes études d’ingénieur c’était présenté par un vieux qui avait l’air largué et nous expliquait que son usine allait devenir une usine 4.0 jsp quoi. Bosser dans une boite qui a 30 ans de retard dirigée par des vieux tout autant à la bourre, ça fait pas envie.

  11. Ouai, ce que dit l’article c’est que les jeunes ingenieurs vont dans des société de service.
    Faudrait creuser un peu plus que sur 2 paragraphes pour comprendre, mais aux dernières nouvelles, les principales pourvoyeuses d’emploi de ce type ne faisait pas rêver.

    Où vont les ingénieurs avec de l’xp ?
    Quel profils cherchent les industriels actuellement ? ( 5, 6 ou 7 pattes le mouton que vous voulez tondre ?)

  12. Beh je sais pas… Dans l’industrie dans laquelle je travaille les ingénieurs (dont moi ) ont tous 10+ annes d’xp et plafonnement à 40-45k annuels.
    Je me demande bien ce qui pourrait motiver des jeunes tiens…

  13. > Second point, la rémunération : le salaire d’embauche du plus bas niveau est passé de 34 000 euros annuels en 2022 à 29 000 en 2023, ce qui fait 5 000 euros passés à la trappe en deux ans.

    COMBIEN ?!

    Je sais même pas pourquoi ils se cassent le cul à faire des enquêtes sur le sujet. Tu veux un ingénieur, c’est un bac+5 bon en math + avec une appétence pour le concret. Il voit ton offre payé en cacahuetes et tickets resto il se dit que concrètement faut pas y aller.

  14. Pas compris l’article, ok pour les services, mais opposer industrie et sociétés d’ingénierie…?

    Et quand on clique sur les liens de l’étude ca parle de résultats plutôt bon …?

  15. beretta_vexee on

    Ingénieur depuis 15 ans dans l’industrie en France. Les industriels français se refusent de manière coordonnée de se lancer une compétition sur les salaires, donc tout tourne autour des trois levier :
    – dire qu’il y a un problème d’offre et former plus d’ingénieur 
    – dire qu’il y a un problème d’attractivité de la filliaire qui peut être réglé par un peu de communication 
    – se plaindre 

    Si vous voulez régler le problème il faut :
    – proposer de meilleures salaires 
    – proposer de meilleures opportunités de carrière (en France c’est manager sinon rien)
    – proposer de meilleur conditions de travail (astreinte ou 3×8 pour 40k€ dans un désert c’est non) surtout si vous voulez attirer des femmes.

  16. Moderni_Centurio on

    C’est ce genre de post qui permettent de me rappeler que les « ingénieurs » de Reddit le sont principalement en informatique.

    On ne peut transposer le monde de l’informatique au monde réel, celui de l’industrie.

    La métallurgie, l’usinage, ces secteurs vont bientôt crever la gueule ouverture car il y a un transfert de connaissances qui ne s’effectue pas ; dû au manques d’ingénieurs la plupart du temps. Les entreprises n’y sont pas fautives, ce sont les vocations qui le sont.

  17. Quoi ?

    Être coincé 8h par jour entre Patrick des process et Nadine du service qualité, payé 1900€ par mois, avec un manager stupide qui micromanage chacune de tes respirations, des manageurs lobotomisés par des indicateurs de performance chiffrés (au mépris de la santé réelle des employés, “ah si ! Il y un sticker Carpe Diem et un baby-foot dans la salle de pause !”), une réduction des effectifs qui fait que chaque ingé a en réalité 4 métiers différents (“tu ne comprends pas, c’est la PoLyVaLeNcE”), des projets réalisés dans l’urgence où on te demande de finir à 20h+ tous les soirs (voire revenir le week-end, “et tu comprends, tes collègues c’est comme une équipe de foot, […], solidarité, […], injuste pour eux, […], donc ça serait bien que tu viennes bosser le lundi de Pâques”) car personne n’envisage que tu puisses avoir une vie et d’autres aspirations en dehors du boulot, des managers qui te foutent une pression comme si t’étais médecin urgentiste ou que se jouait là l’avenir de l’humanité alors que tu fabriques des putains de machines à laver, un florilège d’injonctions contradictoires (“*La qualité ! La qualité ! La qualité ! […]*”, “- Chef, on a trop de retard donc ça pourra pas sortir à temps”, “*- Je veux pas en entendre parler. La question c’est pas comment on décale, c’est comment on sort à temps*”), des réunions de crise quasi-quotidiennes avec un directeur d’usine coquelineux qui gueule sur ses employés comme un général sur la chair à canon et même tes chefs qui regardent leurs pompes, des réunionites à n’en plus finir si bien que tu sais plus si t’es ingé ou colleur de posts-it (heu pardon, scrum master), des process qualité ubuesques à te flinguer où chaque objet doit être à sa place délimitée par des scotchs colorés sinon tu te fais engueuler, des changements de priorité et de cahier des charges (s’il existe) toutes les 2h (“parce que c’est la méthode agile tu comprends, fAuT êTrE fLeXiBLe”), où tu n’as pas de bureau attitré et du coup tu te bats 30mn pour avoir un coin où bosser chaque matin, des collègues qui se foutent de ta gueule à la moindre question que tu poses (et qui chacun pris individuellement en aparté aurait probablement honte de son comportement, mais que la magie de l’open space et du groupe transforme en créature médiocre, grégaire et beauf) alors que t’essaies de tout faire pour aller vers les autres et t’intégrer en essayant de te battre contre ta légère timidité, des chefs qui te voyant en difficulté y voient un moyen d’étaler leur pathétique virilité en t’humiliant en public (comme un coq en rut sublimant sa frustration sexuelle en s’agitant de façon grotesque et vaine animé par la colère) plutôt qu’en discutant constructivement avec toi en aparté bienveillant, une restructuration du service chaque semestre, une prime si t’as pris aucun arrêt maladie depuis 5 ans, des AT (accident du travail) que tu dois cacher parce ce que de leur nombre dépend une prime à la fin du mois, où il faut produire n’importe quoi, coûte que coûte et au plus vite (au détriment de la santé mentale des employés, d’un quelconque sens et accessoirement de l’environnement), où des ouvriers te confient “ah des jeunes ont en voit arriver motivés, avec le sourire. Un semestre plus tard, on les voit passer à l’usine, c’est des zombis”, un turnover de fou, où des collègues ont des cernes tellement immenses tu sais plus si c’est des humains ou des morts vivants, où la politique (sucer) compte plus que la compétence, où l’on préfère des “idiots qui obéissent à des gens intelligents mais dissidents” (citation dans le texte), où “Great Place to Work” est vendu comme la panacée alors que c’est le stigmate des entreprises à fuire comme la peste, où “l’entreprise libérée” signifie tout sauf être libéré de l’entreprise, où soit tu t’adaptes au moule et même ton âme en prend la forme, soit tu dégages (car prendre du recul ou douter par rapport à tout ce cirque, c’est comme commettre le crime de malpensée dans 1984 : c’est le germe d’une pensée – dont quelques regards complices ou échanges témoignent que quelques employés lucides la partagent – qui ne fera que s’épanouir en nous et finira par nous faire craquer), le tout pour finir au mieux officier d’une triste armée de sbires zélés pour dirigeants au vocabulaire et à l’imaginaire stérile et exclusivement guerrier qui n’ont pour pathétiques horizons, rêves et espoirs que la croissance infinie de leur chiffre d’affaire et leur égoïste enrichissement personnel au détriment de celles et ceux qu’ils doivent écraser au quotidien, …

    …ça ne fait plus rêver des gens qui à la base étaient pourtant curieux et motivés, et finissent en burnout (ou bore-out, ou n’importe quelle autre maladie moderne de ces sociétés en déshérence) à se demander ce qu’ils vont bien pouvoir faire de leur intelligence dans cette société de merde productiviste, consumériste, belliciste, raciste et réactionnaire ?

    Mais ça alors putain, c’est complètement étonnant !

    Comme le dit si bien Boulet : “Lourd est le parpaing de la réalité sur la tartelette aux fraises de nos illusions”.